Mobile homes

Un film de : Vladimir de Fontenay

Genre : Drame, Road movie
Sortie en salle : 4 avril 2018

Synopsis

Ali et Evan sillonnent les routes entre les États-Unis et le Canada. Ils utilisent Bone, le fils d’Ali, âgé de huit ans, dans leurs trafics. Le jeune couple vit de plus en plus dangereusement.

Tous rêvent pourtant d’un refuge, d’un foyer, mais leur fuite inexorable les entraîne sur un chemin qu’ils n’avaient pas prévu… Pour trouver sa place, Ali aura à faire un choix entre la liberté et sa responsabilité de mère.

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Entretien avec le réalisateur Vladimir de Fontenay

Comment un jeune cinéaste français en vient-il à réaliser son premier film en Ontario ?

Étudiant en sciences politiques, j’ai quitté Paris pour Milan, où j’ai étudié pendant trois ans l’économie et la politique. Mais là-bas, je passais le plus clair de mon temps au cinéma, une passion que m’ont transmise mes parents. Je me suis inscrit aux cours de la Scuola Cinema Milano, chaque jour de 18h à 22h, et un de mes professeurs était Michelangelo Frammartino, qui à cette époque réalisait Le Quatro Volte, dont il nous montrait les séquences à mesure qu’il les tournait. Je me suis lancé dans la réalisation d’un court-métrage qui s’est révélé catastrophique, mais j’ai aimé le processus, la fabrication du film. Je tournais en Super 8, j’ai acheté un projecteur dans une brocante, tout cela me plaisait beaucoup. Alors, quand j’ai eu la possibilité de partir étudier à New York, dans le cadre d’un échange, plutôt que de choisir des cours de droit ou de sociologie, j’ai opté pour des cours de cinéma, à la New York University, photo, scénario, réalisation et production. J’ai réalisé un court-métrage sur un portier d’immeuble qui avait été un champion de boxe, puis je suis rentré à Paris où j’ai travaillé comme régisseur sur le film de Hiner Saleem Si tu meurs, je te tue. J’ai pu repartir pour New York en master à la Tisch School of the Arts, et c’est là-bas que je me suis formé. Et la formation, là-bas, n’a rien de théorique, c’est en réalisant que l’on apprend. Mes professeurs étaient Spike Lee, Todd Solondz, Lodge Kerrigan, c’était génial.

Comment avez-vous découvert les mobile homes ?

Je circulais beaucoup en voiture au Nord de New York, j’aimais ces paysages de froid, de brume, de pluie, qui constituent à mes yeux une vraie Americana, sans exotisme ni clichés. Et là, un jour que je conduisais, j’ai senti un souffle déplacer ma voiture et j’ai vu dans le rétroviseur qu’une maison était sur le point de me doubler. Une maison, oui. J’ai trouvé ça extraordinaire, insensé. Et aussi, l’idée que représente le mobile home correspondait parfaitement à ma situation de voyageur, vivant aux Etats-Unis mais dont la copine était en France, redoutant de s’implanter quelque part. Je trouvais fascinante cette association presque contre nature de la verticalité de la maison, habituellement plantée dans la terre, et de l’horizontalité de la route, du déplacement, du voyage. J’ai donc imaginé des personnages susceptibles d’endosser cette particularité, de porter cette image du mobile home, je me suis renseigné, j’ai visité des trailer parks, rencontré des gens, essayé de comprendre comment ils vivaient leur relation si particulière au monde, et comment s’effectuait ce brassage social qui caractérise ces communautés. Les gens qui vivent dans les mobile homes sont propriétaires de leur véhicule, mais pas du terrain sur lequel ils s’arrêtent, ils doivent louer leur emplacement, dont les propriétaires, à mesure que le temps passe, parfois, augmentent le loyer dans des conditions souvent considérables. Et puis, les véhicules vieillissent, bientôt ils cessent d’être mobiles… Que se passe-t-il alors ? À partir de tout cela, j’ai réalisé un court-métrage, et j’ai eu envie d’approfondir et j’ai écrit le scénario du long-métrage.

Mais Mobile Homes est une production française…

J’ai eu la chance de rencontrer Frédéric de Goldschmidt, de Madeleine Films, qui a accepté de financer l’écriture et de se lancer dans cette aventure improbable que constitue la production, en Amérique du Nord, d’un film entièrement tourné en anglais. L’écriture a duré deux ans et le film a été réalisé dans des conditions extrêmes, tant économiques que climatiques : le premier jour de tournage, dans l’Ontario, il faisait -30°… Mais j’aime travailler dans l’urgence et ces conditions convenaient bien à l’histoire, aux personnages, au film… J’écris de manière assez précise pour ce qui est de la structure et des émotions, mais il s’agit avant tout de donner aux personnages et aux acteurs un cadre, dans lequel ils doivent se sentir très libres et peuvent improviser un maximum. Alors, forcément, je tourne beaucoup… Là, j’avais plus de 75 heures de rushes…

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Mobile homes – DVD
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