L’oubli que nous serons

Un film de : Fernando Trueba

Genre : Drame
Sortie en salle : 9 juin 2021

Synopsis

Colombie, années 1980. Le docteur Hector Abad Gomez lutte pour sortir les habitants de Medellin de la misère. Malgré les menaces qui pèsent sur lui, il refuse d’être réduit au silence. Le destin de ce médecin engagé et père de famille dévoué se dessine à travers le regard doux et admiratif de son fils.

Adapté de faits réels, L’OUBLI QUE NOUS SERONS est à la fois le portrait d’un homme exceptionnel, une chronique familiale et l’histoire d’un pays souvent marqué par la violence.

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Entretien avec le réalisateur Fernando Trueba

Dès sa sortie en 2006, le roman d’Héctor Abad, L’oubli que nous serons, a été un immense succès. Il est aujourd’hui considéré comme un des chefs-d’oeuvre de la littérature hispanique. L’auteur est le fils du docteur Abad assassiné à Medellín en 1987… Qu’est- ce qui vous a marqué dans ce livre ?
Ce livre autobiographique est d’abord l’éloge, tout en délicatesse et respect, du fils à son père, médecin humaniste, militant des droits de l’Homme. C’est également la chronique d’une famille soudée autour de ce père de famille adoré de ses six enfants. Enfin, c’est une immersion dans la ville de Medellín, gangrénée par la violence des politiques et des narco-trafiquants dans les années 1970-1980.
C’est sûrement le livre que j’ai le plus offert. Mais seulement à des personnes que j’aimais. Il est indispensable, pas seulement pour les Colombiens ou les Sud-Américains, mais pour tous les habitants de cette planète malade d’inhumanité. En le transposant au cinéma, j’ai eu la possibilité d’amener ce chefd’oeuvre vers un public encore plus large.

Pourtant, après la lecture du livre, vous n’aviez pas envisagé d’en faire une version cinématographique…
À aucun moment je n’ai eu l’idée de l’adapter. C’est un récit de l’intime où chaque mot porte des émotions et des souvenirs précis. Comment ne pas trahir ce récit si délicat, si essentiel, si douloureux. Pour moi, le cinéma ne pouvait pas raconter cette histoire.

Jusqu’au jour où des producteurs colombiens vous proposent de vous lancer dans l’aventure…
Et j’ai refusé ! En plus, L’oubli que nous serons se déroule sur une période de 20 ans, ce qui pose d’importants problèmes narratifs et techniques. Je leur ai dit que je considérais qu’il ne fallait jamais faire de films à partir de bons livres ! J’ai toujours à l’esprit cette vieille blague qu’on raconte à Hollywood : deux chèvres cherchent de quoi manger dans des poubelles. L’une d’elle trouve une bobine de film et l’avale. « C’est bon ? », lui sa compagne. « J’ai préféré le livre », répond la chèvre.

Vous avez fini par accepter et vous avez même dit que
faire le film est devenu pour vous une nécessité…
Parce que c’est une formidable histoire d’amour entre un père et un fils. C’est aussi le portrait d’un homme bon à une époque où l’engagement pouvait faire courir un risque mortel. Le docteur Abad n’a jamais renoncé à la lutte contre la misère. C’était aussi un père de famille attentionné.
Mon « maître » Billy Wilder m’a dit un jour que la vertu n’était pas photogénique. J’ai décidé de le faire mentir ! J’en ai assez de voir sur les écrans des salopards avec qui je ne passerais pas trois minutes de ma vie. Bien sûr, il faut parfois s’y intéresser, sinon on n’aurait pas Macbeth, mais j’ai besoin d’aimer mes personnages. Je ne ferai jamais de film sur Franco ou Pinochet.

Pourtant ces « salopards » que vous n’aimez pas sont omniprésents en Colombie à travers les milices organisées par les narcotrafiquants ou les politiques. Vous ne les montrez pas mais ils sous-tendent toute l’histoire.
Oui, mais ce n’est pas un film politique comme Francesco Rossi a pu en faire. Ce qui m’intéresse c’est l’atmosphère, le sens de la vie. Dans cette histoire, il y a une chose qui m’obsède : le choc entre la civilisation et la barbarie. Ce moment où le savoir, la culture et la raison se heurtent à la violence et l’ignorance. C’est le coeur de L’oubli que nous serons.

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