In my room

Un film de : Ulrich Köhler

Genre : Drame, Science fiction
Sortie en salle : 9 janvier 2019

Synopsis

Armin vogue d’échecs professionnels en déceptions sentimentales. Il n’est pas vraiment heureux, mais ne peut pas s’imaginer vivre autrement.

Un matin il se réveille : si le monde semble inchangé, tous les êtres humains se sont volatilisés. Robinson Crusoé des temps modernes, Armin prend alors un nouveau départ. Cette liberté totale lui donne des ailes, mais tout ne se passe pas comme prévu…

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Entretien avec le réalisateur Ulrich Köhler

IN MY ROOM est votre premier film de genre – même si son genre n’est pas facile à définir.

L’idée de ce film m’est venue en lisant, pas en regardant des films. Le Mur de Marlen Haushofer, Miroirs Noirs d’Arno Schmidt et Wittgenstein’s Mistress de David Markson ne sont pas non plus des romans faciles à classer. Dans ces textes, l’absence des autres permet de voir des humains isolés et libérés des contraintes sociales.

IN MY ROOM est le récit d’un naufragé, il fait naître des fantasmes enfantins d’une vie simple en autosuffisance et en harmonie avec la nature.

Le titre du film fait référence à la chanson des Beach Boys…

La chanson dit « Now it’s dark and I’m alone, but I won’t be afraid, in my room. » Pour moi, Armin est déjà un Robinson Crusoé. Avant même que l’humanité ne disparaisse, il s’est retiré, a fermé la porte et ne laisse personne entrer. Dans la deuxième partie du film, lorsqu’il veut ouvrir sa porte, c’est trop tard. Kirsi est semblable à Armin au début du film. Déçue par la vie bourgeoise, elle est devenue nomade. Les deux protagonistes ont pris des chemins menant vers des directions opposées.

Il y a une inversion des genres par rapport aux rôles traditionnels ?

Oui, elle est agitée, elle chasse, alors que lui est sédentaire, un fermier qui veut fonder une famille et créer un nouveau monde. Elle ne croit pas au futur et veut vivre des expériences durant le temps qu’il reste. Armin ne prend pas ça au sérieux. Elle est son Eve, et son rêve doit aussi être celui de Kirsi. Mais ils n’arrivent pas à réconcilier leurs visions des choses. L’amour romantique est un concept qui ne nous prépare pas particulièrement bien à faire des compromis dans la vie quotidienne.

Les deux protagonistes ne parviennent pas à se libérer de leur histoire personnelle.

Oui, on pourrait dire qu’Armin est libre car il ose repartir à zéro. On peut aussi dire que Kirsi est libre car elle refuse la logique de la situation. Si la dernière femme rencontre le dernier homme, cela ne veut pas forcément dire qu’ils doivent former un couple. Nous avons tendance à penser que ce sont les contraintes sociales qui nous privent de liberté et nous oublions que nos histoires personnelles font de nous ce que nous sommes. Nous avons intériorisé beaucoup de choses et nous gaspillons peut-être la liberté qui s’offre à nous.

A-t-on besoin de savoir ce qui s’est passé la nuit où le genre humain a disparu ?

Non. La disparition est un postulat qui renforce l’intériorité des personnages. Je ne suis pas un prophète et le film ne propose pas une vision du futur. Contrairement au cinéma d’anticipation, ce film ne lance pas d’alerte sur des effets indésirables à venir et leur cause. Le monde déserté est un concept expérimental qui pose la question de la libération des contraintes sociales et la possibilité d’un nouveau départ.

Kirsi demande à Armin « Pourquoi vis-tu en Allemagne ? Tu pourrais vivre n’importe où. »

Oui, c’est la thèse audacieuse selon laquelle, après une petite virée dans le sud, la dernière personne sur terre s’installe dans le district de Lippe en Allemagne. Armin reste dans un endroit qu’il connaît. Si toutes les possibilités s’offrent à vous, vous pouvez également choisir ce qui est proche et familier.

Vous appelez la seconde partie du film « Le Paradis ». Pourquoi ? Est-ce un retour aux sources ?

Armin se sent chez lui et fait des choses qu’il refusait de faire dans sa vie d’avant. Il prend des responsabilités, s’occupe de ses animaux et de son jardin. Mais la façon dont Armin entreprend une vie auto-suffisante n’est pas sans ironie. Son rejet du moteur à combustion interne n’a aucune signification écologique dans un monde sans hommes. Je peux comprendre Kirsi qui se moque de sa centrale hydroélectrique et de sa charrette tirée par un cheval.

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In my room – DVD
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