5 est le numéro parfait

Un film de : Igort

Genre : Drame, Policier
Sortie en salle : 23 octobre 2019

Synopsis

Peppino Lo Cicero, ex-tueur à gages de la Camorra est fier de son fils qui gravit les échelons du crime organisé. Mais quand celui-ci est froidement tué dans un guet-apens, il reprend du service accompagné de son ami Toto le boucher. Leur quête de vérité va déclencher une spirale de vengeances et de trahisons dans les clans mafieux du Naples des années 70.

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Entretien avec le réalisateur Igort

Quand, pour la première fois, a-t-il été question d’adapter 5 est le numéro parfait au cinéma ?

Cela remonte à plus de quinze ans… Plusieurs cinéastes m’avaient envoyé des petits mots : « J’aimerais bien le faire ». Certains étaient napolitains. Des producteurs européens, américains ou asiatiques s’y sont intéressés. L’un des premiers a été Marco Müller, l’ancien directeur des Festivals de Venise et de Rome : Marco est un intellectuel de culture internationale, il parle couramment chinois et il avait remarqué que la façon dont j’avais écrit et dessiné cette histoire correspondait bien au cinéma asiatique. Il m’avait proposé de coréaliser le film avec le cinéaste chinois Johnnie To.

Le projet a pris corps : je suis parti pour Hong-Kong, j’ai commencé à travailler au cœur de la machine à rêves hong-kongaise, qui est très impressionnante. Comme Johnnie To tourne parfois trois ou quatre films par an, tout doit être minutieusement préparé : dans le grand atelier de sa société, Milky Way, trônait un panneau de sept mètres de long avec mon livre, découpé en séquences et traduit en chinois. Nous avons discuté presque un an, et puis Johnnie To a choisi d’autres projets. Je crois que Vengeance, le film qu’il a tourné avec Johnny Hallyday, était trop proche de cette histoire…

Vous aviez toujours eu envie de participer à la réalisation du film ?

Non, j’avais d’ailleurs refusé plusieurs fois et après l’hypothèse Johnnie To, pour qui j’avais tout de même fait des repérages à Naples, je m’étais résolu à simplement écrire le scénario. Mais souvent, quand je parlais à un producteur ou à un metteur en scène intéressé, j’avais le sentiment qu’ils passaient à côté de choses importantes. Un producteur lors de nos nombreux échanges m’avait dit que nous pourrions tourner le film à Londres. « À Londres ? », lui ai-je demandé, et il a répondu que comme il y pleuvait beaucoup, cela lui semblait la ville idéale. Mais qu’est-ce que la Camorra ou le sens profond de la religiosité typique de la mafia italienne ont à voir avec Londres ? Un autre m’avait dit qu’on pourrait faire appel à des acteurs américains. « Ah bon », avais-je répondu, « mais un personnage jamais sorti de Naples qui parle américain, ça sera bizarre, non ? ». « Oh, on s’arrangera ! ». Mais ce n’est pas un détail que Peppino n’ait jamais quitté sa ville, c’est structurel à l’histoire. Il a même été question d’une collaboration avec Takeshi Kitano, que j’ai rencontré au Festival de Venise. Mais la présence d’un acteur japonais dans un film napolitain n’avait aucune justification narrative.

Alors, je me suis dit que ça suffisait. Quand l’option sur les droits m’est revenue, j’ai appelé Elda Ferri, la productrice de Roberto Benigni, de Roberto Faenza, etc., et je lui ai dit que je m’étais décidé à réaliser le film. Quelqu’un avait toujours pensé que j’étais la bonne personne, c’est Toni Servillo. Il voulait jouer Peppino. Pour lui, qui est napolitain, j’avais les idées claires : l’envie d’une Naples métaphysique, très différente des clichés entourant la ville. Une Naples déserte, nocturne, sous une pluie diluvienne.

Vous avez publié une vingtaine de romans graphiques depuis 5 est le numéro parfait. Cela faisait quoi de se replonger à nouveau dans ce récit ?

Mais le travail n’a jamais vraiment cessé, j’ai écrit dix versions du scénario ! Je suis quelqu’un d’assez prolifique : j’écris et je dessine des BD, j’écris pour le théâtre, j’ai rédigé des scénarios pour d’autres cinéastes. Je me suis donc remis à l’adaptation : la vengeance est une trame extrêmement classique, mais ce qui compte, ce n’est pas l’emballage, c’est le gâteau que vous mettez à l’intérieur. Pour moi, une question de regard…

J’aime le cinéma des Italo-américains, Scorsese, Coppola, De Palma, Tarantino, etc., mais leur vision me semble parfois moralement discutable. Quand je regarde Le Parrain, je m’identifie aux Corleone, à leur façon de considérer le monde.

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